La fertilisation est un procédure fondamental pour
la survie et la production des agrumes, cependant elle doit être modérée et
bien maîtrisée afin d’éviter tout excès, carence et accidents physiologiques.
En générales les éléments qui font l’objet
d’apport réguliers sont l’azote (N), le potasse (K2O) et le
phosphore (P2O5). D’autres éléments ont aussi un rôle déterminant dans la nutrition des arbres, dont
l’agrimuculteur doit être prudent comme le Zinc, le Manganèse, le Magnésium, le
calcium et le Fer.
Les doses doivent être apportées à l’arbre en
quantité adéquate, au bon moment et sous forme facilement assimilable ;
conditions qui favorisent une bonne croissance
végétative et une production optimale.
L’analyse de sol
C’est une procédure nécessaire pour bien évaluer
l’état du sol et raisonner les corrections à faire.
Cette analyse est indispensable avant toute
plantation pour quantifier la fumure de fond, orienter le choix du prote greffe
et le travail du sol adéquat.
Paramètres physiques
Les caractéristiques physiques d’un bon sol agrumicole
doivent assurer aux arbres une bonne nutrition minérale et hydrique. Les
principaux critères à prendre en considération sont :
- La
profondeur et homogénéité : le sol a vocation agrumicole est un sol
profond qui ne présente pas des croûtes calcaire ou la présence d’une nappe
phréatique.
- La perméabilité : un sol perméable cause
des difficultés en irrigation et en fertilisation, alors que un sol peu
perméable cause l’asphyxie racinaire et le compactage de la terre. Une
perméabilité satisfaisante pour les agrumes doit être compris entre 10 et 20
mm/h, les points extrêmes sont 5 et 40 mm/h.
La perméabilité des sols n’est généralement pas
homogènes parce que les couches du sol non pas les même perméabilités. Le
défonçage mélange le terrain et donne une perméabilité moyenne.
- La
capacité de rétention de l’eau : c’est le réserve qui peut retenir
un sol suite à une pluie ou une irrigation. Elle est en relation avec la
granulométrie du sol.
Paramètres
chimiques
Cette
analyse permet de connaître la teneur du sol en éléments fertilisants
assimilable et de juger la fumure du fond. Les principaux paramètres
sont :
- La
teneur en matière organique : des teneurs de 2 à 3 % dans la couche
superficielle (0 – 30 cm) sont considérées bonne.
-
Le calcaire actif et le pH du sol : des teneurs en calcaire actif
supérieur à 8 à 10 % peuvent induire des carences et des troubles
nutritionnelles. Les agrumes préfèrent les sols à pH neutre ou légèrement acide
(pH = 6 à 7).
-
La teneur en P2O5 et K2O :
L’analyse
du sol permet de connaître les quantités de P2O5 et K2O
susceptibles de participer à l’alimentation de végétal et d’entretenir la
concentration de solution du sol en ces ions.
Ces
teneurs sont considérés satisfaisantes par Loussert :
- Teneur en P2O5 assimilable :
- Jusqu’à 30 % d’argile : 0.26 à 0.36 ‰.
- Entre 30 et 40 % d’argile: 0.37 à 40 ‰.
- Teneur en K2O assimilable :
- Entre 25 à 30 % d’argile : 0.7 à 0.8
meq/100 g.
- Plus que de 40 % d’argile : plus 0.95
meq/100 g.
- La salinité des sols : sont surtout les
chlorures (de sodium et de magnésium) qui affectent le rendement. Les agrumes
sont sensibles à la salinité.
L’analyse du végétal
Analyse foliaire
Pour les agrumes en place, le diagnostic foliaire
est beaucoup plus adapté. La suivie du verger par des prélèvements réguliers
d’échantillons foliaires, leurs analyses et les commentaires de ces derniers
par un laboratoire spécialisé, permettra à l’agriculteur de mieux apprécier
l’état nutritif de ses arbres et de rationaliser au mieux les fumures
minérales.
Méthodes d’échantillonnage.
Les variations de la composition minérale des
feuilles d’oranger, au cours du vieillissement sont très importantes. Par
contre, la composition minérale des feuilles âgées de 5 à 7 mois est le reflet
de l’équilibre nutritif de l’arbre entier.
L’échantillonnage est donc porté sur 10 ou 25
feuilles par arbre, à raison d’une feuille par rameau, et sur 5 à 25 arbres
représentatifs de l’état moyen d’un verger d’une même variété.
Norme générales pour le diagnostique foliaires des
oranges.
(a)
: d’après Reuther et Smith
(b)
: d’après Chapman
Source :
institut international de la potasse, 1958
Estimation des fractions fertilisantes exportées
par le bois de taille.
Cette fraction est fonction de plusieurs
paramètres dont la densité de plantation, la sévérité de la taille, l’âge de la
plantation, la variété, le niveau des élément fertilisants dans l’arbre,
l’époque d’exécution de l’opération de taille…
Des études réalisées par Nadir en 1972 ont montré
que les jeunes pousses de diamètre inférieur à 1 cm exportent jusqu’aux double
du quantité d’éléments fertilisant de autres catégories de bois.
L’âge des rameaux au cours d’une taille à donc une
importance considérable sur l’exportation des éléments fertilisants. De même,
une différence significative a été constatée, au sein de la même variété, entre
les exportations des arbres battus à des époques et à des intensités de taille
différentes.
Estimation des exportations par les fruits
Des travaux d’analyses de fruits ont été réalisés
pour chiffrer ces exportations. Bien que l’établissement des normes
universelles est difficile, Loussert juge que les chiffres du tableau suivant
présentent une bonne homogénéité.
Quantités moyennes d’éléments minéraux exportés en
kg par tonne de fruit récolté (Loussert, 1989).
Dans les fruits, le potassium est souvent
l’élement prédominant. Ainsi, il y a parfois, deux fois plus de potassium que
d’azote ou de calcium, et près de dix fois plus de potassium que de phosphore
ou de magnésium dans les fruits à maturité.
Il est donc indispensable de compenser la perte
des éléments fertilisant, due aux exportations par la récolte et le bois de
taille, en effectuant un apport au moins équivalent.
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