Description :
Ce
ravageur originaire d'Asie du Sud Est s'est développé en Floride (1993) puis en
Amérique Centrale (1994) ainsi que dans le Bassin méditerranéen : Espagne
(1993), Portugal, Maghreb, Turquie, Palestine, Italie, Corse (1994).
L’adulte
est un papillon de 4 à 6 mm d'envergure de couleur blanc argenté. Les ailes
antérieures portent des bandes sombres et une tache circulaire noire à leurs
extrémités.
La ponte a lieu
sélectivement sur les jeunes feuilles issues de nouvelles pousses, souvent à
proximité de la nervure principale.
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Adulte de Phyllocnistis citrella sur une feuille
d’agrume
(Sylvie Cazères).
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L'oeuf est déposé
soit isolément, soit par groupe de 2 ou 3 éléments juxtaposés, sur l'une ou
l'autre face de la feuille. Des pontes peuvent également être observées sur
jeunes rameaux.
La
chenille est aplatie, allongée et de couleur jaunâtre à tous les stades de son
développement, elles passe par 4 stades puis se chrysalide.
La
chrysalide est de couleur brun-jaunâtre et porte des yeux. Généralement sur le
bord de la feuille qu'elle replie en étui. Elle tisse alors dans cet étui un
cocon nymphal. Dans les pousses, elle se chrysalide directement dans les
galeries.
Il
y a plusieurs générations par an (le cycle biologique dure 15 à 47 jours selon
les températures).
Dégâts :
Après
dépôt des œufs par les adultes à la face inférieure des jeunes feuilles, les
jeunes larves pénètrent sous la cuticule et se nourrissent à partir des cellules
du parenchyme qu'elles perforent grâce à leurs crochets mandibulaires. Ces
larves progressent de manière sinueuse et laissent une traînée sombre
d'excréments dans la galerie larvaire.
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Détail de la mine et la chenille de Phyllocnistis
citrella
(David Paulaud).
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En
fin d'évolution, le stade chrysalide se déroule à proximité de la bordure du
limbe qui est replié sur lui même. Les zones attaquées présentent des reflets
argentés résultant de la pénétration de l'air sous la cuticule puis jaunissent
et se dessèchent.
Lutte
L'usage
d'une seule technique de lutte, a montré qu'il est difficile, voire impossible
de bien le contrôler efficacement.
Une
fertilisation azotée et une taille concentrées, lorsque cela est possible en
fin d’hiver, dont le but d'avoir une pousse massive au début du printemps. En
effet, cette pousse échappe en grande partie aux attaques de la mineuse.
Le
prédateur ageniaspis citricola est bien acclimatée dans plusieurs pays et elle
remplit son rôle avec efficacité (taux de parasitisme jusqu’aux 80 %). Cette opération
a permis de supprimer d’indispensables traitements en jeunes vergers ou en pépinières,
tout en préservant la biodiversité.
L’utilisation
au moment opportun des insecticides sélectifs, pour chacune des pousses d’été
et d’automne, est une garantie pour assurer une bonne protection pour les
jeunes plantations, et les arbres jeunes en production.
Très
souvent, des applications répétées sont nécessaires pour assurer une protection
prolongée, car peu de produits homologués garantissent plus de 10 à 14 jours de
protection par voie foliaire.
En savoir plus :
Christian MILLE et François MADEMBA-SY, mai
2004 : « Lutte biologique contre la Mineuse des Agrumes »
Institut Agronomique néo-Calédonien
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