Originaire
d'Australie (d’où son nom), cette espèce est appelée encore la "cochenille
flûtée" à cause de son aspect caractéristique. Introduite depuis le début
de ce siècle, elle s'est rapidement installée dans tous les pays
méditerranéens.
Description :
La cochenille
australienne appartient à la famille des Margrodiadae.
Les adultes : Les femelles sont rouge-brique
(hémolymphe visible par transparence). Elles possèdent 2 paires de stigmates
abdominaux. Les antennes brun foncée ont 11 articles et les pattes sont brun
foncé à noir. Le corps, ovale, est caréné avec des saillies dorsales médianes
thoraciques et couvert d'une sécrétion cireuse de couleur noisette et de cire
blanche. Il est orné, latéralement, de minces filaments cireux.
Les mâles, 3 mm de long et de
couleur jaunâtre, possèdent des antennes, un mésothorax et des pattes de couleur
brune. Contrairement aux femelles ils sont ailés (1 paire d'ailes gris fumé).
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Cochenille australienne avec ovisac
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Les larves : Les jeunes larves sont rouges, de
forme ovalaire et aplatie (0,5 mm de long), avec des antennes de 6 articles et
6 longues soies postérieures.
En vieillissant les larves se
couvrent d'un revêtement cireux blanc. Elles sécrètent des tubes cireux anaux,
longs et fragiles, qui déportent les gouttes de miellat rejetées par l'anus.
Les œufs : Les œufs sont rougeâtres et
ovalaires.
Dès
le mois de février les femelles pondent (400-800 œufs par femelle). L'espèce
est hermaphrodite ; les oeufs fécondés donnent des femelles et les oeufs
non fécondés des mâles. Les mâles, peu nombreux, n'ont qu'un rôle minime (voire
nul) dans la reproduction.
2
à 3 générations peuvent se succéder dans l'année. L'espèce passe l'hiver
principalement au stade L3.
Dégâts :
La cochenille
australienne est très polyphage; elle est devenue surtout un ravageur des
agrumes.
La cochenille australiennes s'installe
principalement sur les rameaux, sur les branches et le tronc où elle forme des
colonies blanches importantes, entassées, surtout à la face abritée. Elle
sécrète également un abondant miellat qui favorise un développement massif de
fumagine.
En
l'absence de lutte, ces dégâts compromettent la production et peuvent entraîner
la mort des arbres notamment pour les agrumes.
Lutte :
Lutte
Chimique : La lutte chimique n'est pas recommandée étant donné son impact néfaste
sur les populations d'insectes auxiliaires.
Lutte
biologique : Une lutte biologique est possible à l'aide d'une coccinelle prédatrice
spécifique de cette cochenille : Rodolia
cardinalis. Les femelles adultes pondent leurs œufs sous la
cochenille ou attachés à l'ovisac. Les larves jeunes mangent les œufs d'Icerya purchasi tandis que les larves
matures et les adultes attaquent tous les stades de la cochenille.
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Rodolia (Novius) cardinalis sur cochenille australienne
Cliché A. et J.-C. Malausa
|
En savoir plus :
Article INPV 2012 “cochenilles des agrumes”
Document
technique CIBA-GEIGY : « La protection phytosanitaire des
agrumes » Bâle, suisse
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